Les répertoires réseau partagés - peu adaptés au travail de groupe

Les fichiers partagés par une équipe de rédaction technique sont souvent stockés dans un répertoire partagé sur le réseau.

Les rédacteurs techniques travaillent directement sur les fichiers partagés, ce qui pose les problèmes suivants :

  • risque de pertes de données en cas de défaillance du réseau,
  • possibilités de travail off-line (déconnecté) limitées,
  • verrouillage des fichiers par les membres de l’équipe qui les ont ouverts.

Même fréquemment sauvegardés, les répertoires ne sont pas un référentiel sûr pour les données : la granulométrie de la sauvegarde est le répertoire, sa fréquence n’est souvent que quotidienne. En cas de perte de données, la restauration se fait répertoire par répertoire, et non fichier par fichier et porte sur des versions dont l’ancienneté dépend de l’administrateur système, et non du rédacteur technique. Fouiller dans les archives est une opération fastidieuse qui peut elle-même être source d’erreurs : en l’absence d’une comparaison fiable et aisée entre plusieurs versions des fichiers, le rédacteur technique peut facilement supprimer des modifications qu’il aurait souhaité conserver en voulant en restaurer d’autres.

Copier un fichier du réseau pour le modifier sur son disque dur personnel, puis écraser la version du réseau par la version locale est une opération des plus périlleuses :

  • les membres de l’équipe ne sont pas informés du fait qu’un autre membre modifie ou non le même fichier en même temps qu’eux ; l’un des rédacteurs techniques devra alors renoncer à toutes ses modifications ;
  • lors d’une copie manuelle des fichiers, que ce soit via un gestionnaire de fichiers graphique ou en ligne de commande, le rédacteur technique peut facilement écraser la version la plus récente par la plus ancienne (on préférera alors avoir recours à un logiciel de synchronisation de fichiers tels que rsync ou Unison (ce dernier étant plus adapté à la synchronisation bidirectionnelle) en ligne de commande sous GNU/Linux ou Windows, ou à un équivalent graphique, tel SyncToy. Cependant, ce type de logiciels se base sur la date de dernière modification des fichiers. Lorsque l’on met à jour ou publie un livre FrameMaker, notamment, ceci peut créer des conflits entre fichiers, FrameMaker enregistrant dans ces cas tous les fichiers du livre, même si leur contenu n’a pas été modifié).